De l’évolution de la gauche

Il est de fait que la gauche a bien changé au cours des siècles, et c’est normal.

On se souvient que c’est à la Révolution que s’enracine cette notion de ‘gauche’ comme étant celle de l’opposition. Les ‘aristocrates’ ou ceux favorables à une modération de la Révolution s’assoient spontanément à la droite du Président de l’Assemblée dans la salle du Manège des Tuileries, tandis que leurs opposants s’assoient à gauche.

Il est fort ironique de noter que les opposants à gauche se voyaient à l’époque comme des ‘patriotes’ appellation réservée aujourd’hui à l’extrême-droite.

Au fil du temps, la gauche revendiquera ses combats paysans et ouvriers, des prises de position en faveur de la classe laborieuse. C’est à la gauche que l’on doit les avancées remarquables du Front Populaire en 1936 ( droit syndical,  semaine de travail de 40 heures,  congés payés, scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans).

Sans la gauche donc, point de congés payés, point de Sécurité Sociale, point de retraites ou de conventions collectives !

Mais au dernier quart du 20e siècle, la gauche va prendre un tournant pour le moins inattendu.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce revirement historique confondant mais mon propos n’est pas d’en faire une étude détaillée.

On ne s’attachera ici qu’à observer que la gauche, ayant lamentablement échoué avec le défi européen à servir les intérêts des classes ouvrières, s’en éloigna de plus en plus.

Il est de fait que les ‘gauchistes’ devinrent de plus en plus intellectuels, délaissant les us et coutumes des classes laborieuses traditionnelles du terroir pour lesquelles ils en vinrent à ressentir un mépris viscéral.

La gauche, c’est aujourd’hui un collectif hétérogène d’individus très favorisés qui comprend les millionnaires revendiqués tels que George Soros, les intellectuels poussifs des plateaux-télé, le monde artistique des César et du show-biz (dont presque aucun – il faut le souligner – ne vit plus en France et n’y paye plus ses impôts depuis longtemps ) et bien entendu les footeux millionnaires de la Ligue 1.

Tous se revendiquent de la gauche et soutiennent activement le gouvernement Macron « pour faire barrage à l’extrême-droite ». La majorité vit à l’étranger ou rêve de s’y installer. Tous soutiennent activement les ‘défavorisés’ pour peu que ces défavorisés soient des ‘racisés’.

De la classe ouvrière, la gauche ne connaît plus rien. D’ailleurs, aucun membre de la gauche n’a pris fait et cause pour les 20 000 travailleurs suspendus illégalement par le gouvernement pour défaut de Pfizerisation. Plus de 60 % des électeurs de ce pays ne sont représentés par personne au Parlement ni dans aucune des institutions étatiques.

Aucun membre de la gauche, pas même les syndicats du milieu scolaire, n’est monté au créneau pour dénoncer l’inhumanité qu’il y avait à laisser des enfants 12 heures par jour porter un masque ou être privés d’activités sportives ou de sorties en pleine nature lors de la fameuse “pandémie” C-19.

C’est pourquoi beaucoup d’anciens gauchistes parmi le peuple – qu’ils fussent communistes, socialistes, voire sans étiquette – ont même fini par glisser à droite. Ils ne se reconnaissent plus dans le discours de ces membres influents de la caste supérieure censés les représenter.

La gauche est personnifiée dans les Enfoirés qui, selon une définition restée célèbre, produisent “Ce spectacle où des millionnaires demandent à des smicards de donner pour des RMIstes”.

Alors concrètement, comment reconnaître un homme / une femme de gauche ?

C’est bien simple, si la personne a un minimum de 7 réponses sur 10 de « Oui » ou « c’est exact » au test ci-dessous, alors vous pouvez être certain que cette personne est de gauche. Et donc qu’elle ne vit pas en accord avec les opinions qu’elle professe.

Petit test pour savoir si votre voisin(e), votre patron, votre futur gendre etc. est de gauche :

1- La personne est-elle en faveur du vivre-ensemble ?

2- La personne a-t-elle une résidence secondaire (un chalet à la montagne, un cabanon les pieds dans l’eau, une longère en Bretagne, une maison familiale etc.) où elle part « se ressourcer » de temps à autre pour échapper au stress de la vie quotidienne ? Ou bien a-t-elle quitté la France “parce que ce n’était juste plus possible” ?

3- Part-elle en vacances au moins une fois l’an pour « décompresser » ?

4- A-t-elle un salaire qui lui permette de ne jamais être à découvert ?

5- Vit-elle dans un environnement sécurisé ? ( grand appartement haussmannien dans un quartier calme avec code à l’entrée, résidence fermée sécurisée avec gardien, petite maison éloignée des trafics dans un « bon quartier » ou résidence en Suisse ou aux USA)

6- A-t-elle mis ses enfants au moins une fois dans un établissement scolaire privé « pour qu’ils aient une scolarité sereine » ou « parce que les classes ne sont pas surchargées » ou « parce que l’environnement, c’est tellement important à cet âge » ou « parce que il n’y avait que cette école de commerce à 15 000 euros l’année qui convenait » ?

7-  Trouve-t-elle normal qu’un immigré qui viole une femme soit relâché ou ait une peine légère « parce qu’il n’a pas les bons codes » ?

8- Est-elle en faveur de l’écriture inclusive, du « Iel » et de l’homme blanc déconstruit ?

9- Peut-on dire que la personne est un col blanc ou assimilé ? (ne fait pas de travaux durs, ne fait pas partie du monde agricole ou du monde industriel, ne travaille pas à l’usine, gagne bien sa vie)

10- Peut-on dire que la personne a des prétentions intellectuelles ? Qu’ elle aime philosopher, lire, être en contact avec des intellectuels ou des artistes, aller régulièrement au théâtre, au cinéma ? Qu’elle se pique de littérature ou d’esprit artistique ?

Bref, on en conviendra, la gauche n’est plus celle de Léon Blum ou de Georges Marchais. Mais il est stupéfiant de voir à quel point la gauche actuelle fait le jeu du Nouvel Ordre Mondial, à croire qu’elle prend ses ordres directement de Washington.

Le pire, c’est que la gauche actuelle est extrêmement conventionnelle. Elle ne se bat plus que pour des idées largement répandues via les médias par les oligarques : le changement climatique, la bien-pensance, le vivre-ensemble mais sans jamais remettre en question l’idéologie  gouvernementale véhiculée à coups de millions. Toute personne qui questionne le narratif officiel se voit traiter de complotiste et d’extrême-droite.

Le réchauffement climatique… oui mais quid des chemtrails, de la pulvérisation de produits chimiques dans l’atmosphère, du programme HAARP?  Le 18 août 2022, BFM-TV ( pourtant bien loin des thèses conspirationnistes) indiquait que “face à la sécheresse, la Chine tente de faire tomber la pluie à l’aide de projectiles chimiques”. Et vous avez dit “réchauffement climatique” ?

En d’autres termes, la gauche préconise aux gueux de prendre une douche froide tous les 15 jours pour économiser l’eau et l’électricité tandis que l’élite dont ils font partie se prélasse dans leur piscine privée. La gauche, c’est celle qui traite de fascistes ceux qui ne veulent pas du vivre-ensemble alors même qu’ils mettent leurs enfants dans des écoles Montessori à 500 € le mois. La gauche, c’est celle qui conspue le pauvre en le traitant de raciste tout en ayant un vigile dans leur propriété privée pour protéger leurs biens et assurer leur sécurité.

La gauche, c’est Sandrine Rousseau (EELV) qui appelle à bannir l’utilisation de Canadair parce qu’ « ils polluent le ciel et assèchent nos lacs » tandis qu’elle prend une photo de son cher frère devant sa piscine avec son T-shirt made in Asie où l’on peut lire “Eat the Rich” (Mangez les riches)

La gauche, c’est Pap N’Diaye qui clame qu’il “existe bien un racisme structurel en France” tout en s’empressant de mettre ses enfants dans le privé ultra-chic au motif  que “Il y a des moments qui, dans le développement de l’enfant, peuvent être compliqués. C’est le choix de parents d’enfants pour lesquels à un moment les conditions d’une scolarité sereine et heureuse n’étaient plus réunies”

La gauche, c’est Corinne Masiero, entièrement nue et couverte de sang lors de la soirée des César, en 2021 pour déplorer le “No culture no future” alors que 3,5 millions de Français, sans pass vaccinal, n’avaient plus le droit de se rendre au cinéma, au théâtre, à la bibliothèque de leur ville ou à la piscine, de prendre le train, voire même de pratiquer un sport ou de travailler.

La gauche, c’est le député Nupes Louis Boyard qui tranquillement avoue avoir vendu de la drogue pour s’éviter les petits boulots d’étudiant : « Moi j’ai dealé ! […] À un moment, j’étais en galère, on m’a proposé le bail, j’ai fait… j’avais pas le choix, sinon comment je payais mes études ? » alors même que des millions d’autres (probablement des “fachos” pour la FI) suent dans des petits boulots ingrats et difficiles pour se payer les études.

La gauche, c’est Benoît Payan, maire non élu de Marseille, qui va à Kiev saluer Zelensky pour l’assurer du soutien des Marseillais parce que, dit-il, “Le peuple de Marseille et celui de Kiev sont des peuples frère.” alors même que le bombardement de la centrale nucléaire de Zaporojié par les Ukrainiens est un crime de guerre et un crime contre l’humanité.

La gauche, c’est Mélanie Vogel qui, au nom de “l’égalité”, soutient que les hommes peuvent tomber enceints et que d’en douter est de la transphobie. Pourtant, dans les faits, “l’homme” ci-dessous a subi une ablation des seins et s’est gavé d’hormones. On peut travestir la réalité autant que l’on veut, mais une identité ressentie n’est pas une preuve scientifique.

Et la gauche, c’est aussi l’histoire de la cravate. Une problématique d’importance, comme on le voit.

Laurence Esbuiée, le 19 août 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *