Article de 2019, que je remets aujourd’hui pour le triste anniversaire de l’incendie de Notre-Dame, 3 ans déjà.
Le lundi 15 avril 2019, vers 18h 50, les flammes qui ravageaient Notre-Dame étaient visibles à l’œil nu dans le ciel de Paris. Alors que Notre-Dame brûlait encore et que les pompiers poursuivaient leur bataille titanesque, une enquête fut ouverte par le parquet pour «destruction involontaire par incendie», ce que le nouveau procureur de Paris, Rémy Heitz, pour qui «Rien dans l’état ne va dans le sens d’un acte volontaire», a confirmé dès le lendemain en soulignant que la piste accidentelle était privilégiée.
Une enquête qui finit avant d’avoir débuté, voilà qui est étrange. Pour ne pas dire suspect.
Pourtant tous les avis éclairés nous le disent et nous le serinent à longueur de journée :
« Ce fut un AC-CI-DENT ». En douterions-nous encore, un entrefilet paru à la date du 24 avril 2019 du Canard Enchaîné titrait : « Commentaire d’un élu de la majorité sur les paroles de Macron au chevet de Notre-Dame ( le JDD du 21/4) : ‘‘Il a dû s’imaginer au milieu de la cathédrale en ruine, comme à Ground Zéro après le 11-Septembre.’’ Commentaire du Canard : « A ceci près que les tours de Notre-Dame ne se sont pas effondrées et qu’il ne s’agissait pas d’un acte terroriste... » 1
Mais enfin, si même le Canard Enchaîné vous l’affirme, qui serions-nous pour en douter ?
Alors on va reprendre à notre compte la thèse du Canard Enchaîné et du procureur de Paris, R. Heitz et dire qu’effectivement, il n’y a pas besoin d’enquête puisqu’on sait déjà qu’il s’agit d’un accident.
On va juste se borner à relever le nombre de coïncidences incroyables qui entourent l’incendie de Notre-Dame. Et parler hasards, probabilités, incohérences et singularités.
A commencer par le hasard fabuleux qui veut qu’un procureur de Paris en sache autant sur un brasier que les pompiers n’ont pas eu le temps d’éteindre. Qui est-il au juste pour être aussi formel au sujet de l’accident ? Un expert en bâtiment, un ingénieur en analyse et gestion des risques d’incendie, un compagnon du tour de France ?
Eh bien non, un procureur nommé par Macron au poste laissé vacant par François Molins. C’est à Heitz qu’on doit la perquisition de Médiapart le 4 février 2019, après la publication par le site de l’enregistrement d’une conversation entre Benalla et Crase, alors que leur contrôle judiciaire leur interdisait le moindre contact, ce qui a mis Macron dans l’embarras puisque Benalla lisait en direct un texto très encourageant envoyé par Macron : « Tu vas les bouffer. »
Bref, entre Heitz et Macron, il y a comme qui dirait, complicité de bonne entente.
Reprenons les mots mêmes du Canard : « A ceci près que les tours de Notre-Dame ne se sont pas effondrées » Euh…. Oui. Sauf que. Elles auraient dû s’effondrer. Selon Laurent Nunez, la sauvegarde de la cathédrale s’est jouée à 15-30 minutes près. 2
Si les pompiers n’avaient pas sécurisé au maximum les tours de Notre-Dame, celles-ci s’effondraient et avec elles, ce qui restait de la cathédrale. Les probabilités que Notre-Dame soit sauvée étaient infinitésimales à 19h30 le 15 avril. Il a fallu tout le courage et la sagacité des pompiers pour la sauver en dépit même de toutes les probabilités évoquées par Nunez, notre ministre de l’Intérieur bis. Alors à moins de traiter Nunez de complotiste….
Mais si on parle de probabilités, en voici une que je trouve passionnante : selon Alain Chatillon, la chance de guérir à Lourdes d’un handicap est mille fois (1000) supérieure à celle de se trouver en pleine messe dans une cathédrale en feu et la chance d’une cathédrale prenant feu le soir même où le président de la République doit faire une allocution qui fera date est égale à 1 sur 100 milliards ! 3
A la place de Hélène Bodenez, professeure agrégée de lettres présente lors de la messe donnée le soir de l’incendie et qui a relaté l’incendie qu’elle a vu se propager en direct, moi, je me rendrais à Lourdes. Même sans être malade ou souffrir de quoi que ce soit ; une chance pareille, on ne laisse pas passer.
Le témoignage d’Hélène Bodenez est captivant. Elle est enseignante et a l’habitude d’entendre des alarmes incendie résonner (soit parce que les élèves les déclenchent pour rigoler, soit parce qu’elles sont testées régulièrement par l’administration). Quoi qu’il en soit, elle n’est pas sûre à ce moment-là qu’il s’agisse d’une alerte incendie. En revanche, sa voisine et elle entendent distinctement un gros bruit qui semble provenir d’en haut à gauche. Il est, nous dit-elle, 18h35 quand on les évacue une 1e fois. Et personne, personne, ne semble se douter qu’il s’agit d’un incendie puisqu’on les laisse rentrer de nouveau avant de leur intimer l’ordre de ressortir quelques 15 minutes plus tard.
Mais alors quel est ce grand bruit qui se fait entendre plus distinctement qu’une alerte incendie ? Une poutre qui tombe à demi-calcinée à un moment où le feu n’est pas encore détecté ? Un échafaudage qui s’écroule dans une partie de la cathédrale où il n’y avait PAS de travaux ? On n’en sait rien, vu que que ce bruit ne semble pas avoir retenu l’attention des autorités.
Bien sûr, nous ne sommes pas assez complotistes pour supposer qu’il puisse s’agir d’une explosion. Non. Mais bien des gens se sont montrés surpris de la rapidité de propagation de l’incendie. A commencer par Benjamin Mouton lui-même, architecte en chef de Notre Dame de 2000 à 2013. Il ne comprend pas et est stupéfait. « C’est du très vieux chêne et on dirait qu’il a brûlé comme des allumettes, comme si c’était une autre essence très volatile ou combustible. La propagation est extrêmement curieuse. Du chêne qui a 800 ans, c’est très dur. Cela a été vite. On aurait pu faire autre chose pour que ça n’aille pas aussi vite. »
Benjamin Mouton ne s’est pas contenté de dire qu’il était stupéfait et ne comprenait pas. Il ajoute :
-
Toute l’installation électrique avait été remise aux normes et il n’y avait pas de possibilité de court-circuit.
-
Les détecteurs et mesures de détection de feux étaient nombreux.
-
La cathédrale était surveillée 24 h / 24.
-
Son successeur Philippe Villeneuve lui a assuré que le départ de feu a eu lieu dans la noue à un endroit où il n’y avait ni échafaudages ni travaux. Il n’y avait pas de chantier à cet endroit-là.4
Revenons à notre article du 24 avril du Canard Enchaîné qui est lui aussi particulièrement intéressant dans le sens où ses conclusions contredisent celles de Benjamin Mouton. D’abord, l’incendie n’aurait pas débuté dans la noue mais dans la flèche de Notre-Dame et celle-ci n’était pas en chêne mais en pin. Quand il y a eu rénovation du beffroi en 2012, le clergé aurait demandé à ce que d’autres cloches puissent prendre la relève.
« Le projet de nouvelle sonnerie de la Tour Nord et du petit bourdon de la Tour Sud constitue “l’un des événements les plus importants de ce jubilé”, a indiqué jeudi dans un communiqué l’Association Notre-Dame-de-Paris 2013, créée à l’occasion de cet événement. Ce nouvel ensemble, composé de huit nouvelles cloches et d’un deuxième bourdon va être installé afin de retrouver le paysage sonore de la fin du XVIIIe siècle. Ces instruments sonores, d’un coût de 2 millions d’euros, seront bénis le 2 février 2013. » 5
Problème mais de taille : que faisaient les cloches dans la flèche 6 ans après les rénovations ? Là, nous sommes dans l’incohérence la plus totale. Mais il y a plus.
« Des fils électriques courraient dans les combles, placés à la demande expresse du clergé, révèle le Canard Enchaîné. Au risque de court-circuit, et en infraction à tous les règlements de sécurité édictés par les architectes en chef des monuments historiques ». Selon le Canard, la flèche, d’où se serait déclaré l’incendie du 15 avril aux alentours de 18h20, abritait trois autres cloches remises en service en 2012, au moment de la rénovation des grandes cloches des beffrois. Et ces cloches auraient sonné à 18h04 ce jour du 15 avril car (je cite le Canard du 24/4/19) « les prélats étaient allés pleurnicher auprès de la direction régionale des affaires culturelles. »
En d’autres termes, dans un des bâtiments les plus visités au monde, joyau de nos ancêtres, symbole de la France, des cloches sauvages ont été installées sans que personne ne s’en émeuve, et ce, dans l’opacité la plus totale et sans sécurité aucune. Et les échafaudages auraient abîmé les fils électriques et provoqué un court- circuit. Ce qui est la faute de prélats pleurnichards.
Bon, c’est gros mais admettons.
Visiblement, le Canard Enchaîné a pris l’explication comme argent comptant. Nous autres, pauvre sans-dents Gaulois réfractaires, sommes un peu plus dubitatifs. Et notre doute tient en 2 mots, et 2 seulement :
Disjoncteur différentiel.
Un disjoncteur différentiel assure une protection magnéto-thermique contre les courts-circuits et les surcharges. Ainsi, un corps humain traversé par un courant de 30mA ( = milli Ampère) pendant une durée supérieure à une demi-seconde s’expose à la paralysie respiratoire.
Un disjoncteur différentiel (parfois nommé Vigi différentiel) va faire office de coupe-circuit et faire disjoncter la ligne dès qu’elle passe le seuil de 30mA.
En d’autres termes, dans l’incendie de Notre-Dame, on voudrait nous faire croire que :
-
des cloches avec sonnerie électrique ont été installées dans la flèche en dépit du bon sens et des normes en vigueur.
-
il n’y avait pas de disjoncteur différentiel.
-
l’installation était « sauvage » et personne ne s’en est ému depuis 2012 soit depuis 7 ans.
-
on a installé des échafaudages sur des fils électriques mis à nu.
-
Et les systèmes d’alarmes, en plus d’être inaudibles, étaient incapables de détecter l’origine de l’incendie. « L’échafaudage autour de la flèche érigée au XIXe siècle par Viollet-le-Duc était équipé de détecteurs de mouvement, non de détecteurs de fumée »
Car c’est ce qui ressort de l’enquête du Canard. Primo, quand la 1e alarme s’est déclenchée, la société privée Elitys a envoyé les gardiens de la cathédrale à un endroit où il n’y avait pas de feu !
Secundo, le Canard Enchaîné ne mentionne pas les caméras placées dans la flèche et récupérées par la police, dont on est sans nouvelles depuis l’incendie ! 6
Cela fait quand même beaucoup de hasards malheureux et de singularités ! Mais ce n’est pas fini car personne, absolument personne n’a songé à appeler les pompiers avant la 36e minute de l’incendie, d’après le Canard.
En gros, vous attendez que le feu se propage et quelqu’un, au bout de plus d’une demi-heure finit par se dire, « Eh, est-ce que je fais le 18 ou pas ? » Le gars se creuse la cervelle, soupèse le pour et le contre et au bout de 5 minutes de réflexion appelle le 18. Dans l’entourage de la cathédrale, personne, pas même la société Elitys n’a l’idée d’appeler les pompiers. En tout cas, pas avant la 35e minute écoulée de l’incendie.
Bizarre, vous avez dit bizarre ?
Que nenni ! Car dans le rayon Incohérences, on trouve d’autres joyaux.
Les ouvriers du bâtiment fumaient, rapporte le Canard, et on a retrouvé 7 mégots qui prouvent qu’ils ne respectaient pas les consignes de sécurité.
Bof ! Je ne soulignerai pas ce qui a déjà été dit maintes fois, à savoir qu’un mégot jamais ne mettra le feu à des poudres en chêne de 800 ans, pas même à des poudres en pin de 100 ans, sans autre combustible.
Non. En revanche, que des mégots aient pu être trouvés dans les cendres d’un brasier qui, d’après Benjamin Mouton, a atteint les 900 degrés et transformé les pierres en chaux, oui, je trouve ça …. bizarre, incohérent, suspect… ?
Car en gros ça veut dire que des mégots ont une résistance au feu supérieur à celle des pierres.
Euh, c’est prouvé, ça ? Si ça l’est, je suggère qu’on introduise des milliers de mégots dans la future charpente de Notre-Dame. A défaut de disjoncteur différentiel, cela pourrait empêcher un autre départ de feu.
Mais il faut dire que l’enquête peine à démarrer. « Pour l’heure, les enquêteurs sont entrés plusieurs fois dans la cathédrale mais ils n’ont pas démarré à proprement parlé les prélèvements. Ils attendent toujours le feu vert des autorités compétentes pour pouvoir procéder aux constatations et collecter les preuves matérielles (…) Lorsqu’ils le pourront, ils prélèveront des éléments comme des résidus de câblage, des éléments partiels d’un tableau électrique ou des néons, tout ce qui pourrait peut-être appuyer la piste d’un court-circuit. »7
En d’autres termes, on part de l’hypothèse d’un court-circuit et ensuite on en cherche les preuves, plusieurs jours, voire même des semaines, après les faits. Cohérent, ça ? Visiblement, Macron a hâte de voir la vérité triompher. Lui qui s’esclaffait avec E. Philippe devant Notre-Dame en feu ; lui qui a clamé dès le lendemain de l’incendie « qu’on rebâtirait la cathédrale plus belle encore… » ce qui prouve une absence d’émotion et de jugement hallucinants : 850 ans effacés en moins de 2 heures et le gars imagine déjà avoir son nom dans l’histoire de la cathédrale.
A cela, il ne me vient qu’une idée : oui, il aura sa place dans l’incendie de Notre-Dame comme Néron dans celui de Rome.
Bien entendu, il y a dans l’incendie de Notre-Dame plusieurs coïncidences malheureuses, en plus de toutes celles que l’on vient de citer, ce sont celles des églises qui brûlent par inadvertance.
Simple coïncidence si un mois avant, si dans la nuit du 2 au 3 mars 2019, la cathédrale de Saint-Denis est vandalisée et si le 17 mars, l’église Saint-Sulpice a failli brûler ; incendie déclaré à l’époque d’origine criminelle (pauvre Heitz, qui n’a pas réagi assez vite).
Donc pour résumer :
-
1063 actes anti-chrétiens en 2018, 3 églises vandalisées par jour en France.
-
nuit du 2 mars 2019, cathédrale des rois de France vandalisée à Saint-Denis.
-
17 mars 2019, église Saint-Sulpice, classée monument historique, est mise à feu.
-
15 avril 2019, incendie accidentel de Notre-Dame de Paris. Elle a failli brûler en intégralité.
Mais ce ne sont là que des hasards malheureux. Le genre, complotisme des GJ ou extrême-droite.
Oui, bon. Sauf que le journal suisse le Temps a publié un article dès le 19 avril intitulé «Notre-Dame était en danger : un rapport (oublié) l’affirmait en 2016».
En fait des risques d’incendie existaient et qui avaient été pointés du doigt il y a déjà 3 ans. Rien ne semble avoir été fait.8
Paolo Vannucci y affirme notamment : «Nous avions dit en effet qu’en cas d’attaque, le risque d’un embrasement de la toiture existait et qu’il fallait absolument la protéger et installer un système d’extinction.» Il explique également que «notre rapport a été classé “confidentiel défense”.
Semble ? Pas tout à fait. Car à la même époque bizarrement des plans existent pour dynamiser l’île de la Cité et « moderniser » le parvis de Notre-Dame.
« Paris,le 7 décembre 2016 : Au milieu des façades hermétiques du Palais de Justice, de l’Hôtel Dieu et de la Préfecture de Police, l’absence de définition claire du statut de chaque parcelle de l’espace public empêche l’appropriation de cette cité insulaire par la communauté. Les commerces se font rares. (…) Ce travail rappelle la richesse d’une île paradoxalement peu dense, dont on estime le foncier disponible à plus de 100 000m², gage du réalisme économique d’un grand projet » 9
Or, le parvis de Notre-Dame, pour ne parler que de lui, fait plus de 100 m². Une manne. Sans compter que la visite de Notre-Dame est – ou était – gratuite ! Si encore le clergé qui s’en va pleurnichant avait fait payer les touristes comme le font les autorités britanniques pour la cathédrale Saint-Paul à Londres ! Mais non ! Au moins, l’état aurait peut-être eu à cœur de la protéger. Là ça ne valait pas le coup. Comme le fait remarquer le Canard, « pour la sécurité de Notre-Dame, il n’y avait pas le feu. »
Encore un hasard troublant : en 2016 justement, Inès Madani avait tenté d’enflammer avec une cigarette une Peugeot 607 remplie de six bonbonnes de gaz et aspergée de gasoil qu’elle avait garée devant des restaurants en face de la cathédrale.
Donc il y a déjà eu tentative de destruction de Notre-Dame. Autre hasard troublant, cette même Madani était jugée pour apologie de terrorisme en ce mois d’avril 2019, juste au moment où la cathédrale enfin flambait !
Ce qui est sûr, c’est que Notre-Dame va être reconstruite. Bien entendu, Macron a déjà les plans de la future cathédrale qu’il veut rebâtir pour dans 5 ans, pile pour …. les JO de Paris 2024. Si ça, ce n’est pas un hasard heureux, pour changer, qu’est-ce que c’est ! Alors comment peut-on savoir qu’il a déjà les plans pour la future cathédrale ? Parce que Riester, le ministre de la Culture, nous promet qu’il y aura : « une consultation pour reconstruire Notre-Dame. Rien ne sera fait dans le dos des Français. »
Oui, exactement comme pour les conclusions du Grand Débat que devait tirer Macron le soir du 15 avril, vous vous souvenez, la probabilité de 1 sur 100 milliards ? Le grand débat s’est achevé sur : « On ne change pas de cap. » Nous voulons une cathédrale à l’identique, nous aurons…. une attraction grand public où la dimension religieuse première aura été effacée.
Toujours est-il que – toujours ces satanées coïncidences – c’est dans cette même semaine de Pâques, le dimanche pendant la messe, que des attentats islamistes ont été perpétrés au Sri Lanka faisant 253 morts.
Dès que Macron eut connaissance de la nouvelle, il se fendit d’un « «Ce type d’attaques est vraiment impardonnable, inacceptable et nous condamnons fermement.» Puis il se mit en devoir de … protéger les musulmans contre de futures attaques comme celles de Christchurch. Le Sri Lanka, nos églises vandalisées, Notre-Dame partie en fumée pouvaient attendre. 10 Et attendent encore.
Heureusement, dans le cas du Sri Lanka, Macron n’est pas en charge. Les familles des victimes ont donc une chance d’être entendues.
Il est possible que Notre-Dame ait brûlé accidentellement. On ne le saura probablement jamais, au vu de l’absence d’enquête et d’impartialité. Quand on voit les mensonges d’état entourant l’intrusion de la Piété-Salpêtrière, bien documentés à ce jour, et l’affaire de Geneviève Legay et que l’on lit que « la commissaire chargée de l’enquête préliminaire, compagne du policier responsable de la charge ayant causé les blessures de la militante d’Attac Geneviève Legay, participait elle-même aux opérations de maintien de l’ordre, le 23 mars » selon l’article de Mediapart du 6 mai 2019, on peut douter que toute la lumière soit faite un jour sur l’incendie de Notre-Dame.
Certains croient en l’accident. Des ouvriers eux-mêmes mettent en avant que la poussière de plomb est hautement inflammable et peut créer une explosion sous l’effet de la chaleur. Mais qu’il suffit d’utiliser du sable sec pour éteindre le métal en fusion. Bizarre que personne, sachant que de la poussière de plomb avait pu s’accumuler, n’ait songé à asperger les combles de sable….
Ce qui est sûr, c’est que si quelqu’un avait voulu mettre le feu, ils le pouvaient sans problème comme le démontre Mediapart : « Alors qu’ils se baladent sur le toit de la cathédrale, les deux jeunes évoquent l’existence d’alarmes anti-intrusion sur l’échafaudage, des alarmes qui ne servent visiblement pas à grand chose, la présence des deux ados n’étant même pas décelée. »
Et voici la vidéo que je conseille de visionner avant qu’elle ne disparaisse : cliquer ici.
Ce qui n’empêche pas Mediapart de conclure comme leurs confrères du Canard : « Des sites complotistes profitent de ces failles de sécurité constatées pour prétendre que l’incendie qui a ravagé la cathédrale aurait pu être le fait d’un acte de malveillance d’individus qui auraient fait une intrusion dans le site en escaladant l’échafaudage. »
Laurence Esbuiée© 8 mai 2019
Notes :
1Les caractères n’apparaissent pas en italique dans le commentaire ironique du Canard Enchaîné.
2https://www.youtube.com/watch?v=evYPczDCnpA
3 https://blogs.mediapart.fr/alain-chatillon/blog/300419/l-incendie-de-notre-dame-de-paris-quand-les-statistiques-parlent
4https://www.youtube.com/watch?v=z7kVUJAcqgQ
5https://www.20minutes.fr/france/894295-20120308-renovations-festivites-850-ans-notre-dame-paris-2013
6https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/biens-d-equipement-btp-immobilier/notre-dame-les-echafaudeurs-donnent-leur-version-des-faits-814658.html
7https://www.lci.fr/police/notre-dame-pourquoi-l-enquete-pour-determiner-les-causes-de-l-incendie-va-prendre-du-temps-2118874.html