D’après le site Euractiv ce sont 42 500 entreprises qui ont mis la clef sous la porte en 2022, soit + 49,9% par rapport à 2021. Il faut comprendre que ceci n’est pas un malheureux hasard. Ce sont des centaines de milliers de faillites programmées.
→ Rien qu’entre 2020 et 2022, ce ne sont pas moins de 30 magasins qui ont fermé Rue de Rivoli !
→ On ne reparlera pas d’Alstom en 2014 dont la vente par le ministre Macron a donné à l’américain General Electric accès à tous les brevets français et aux secrets de fabrication. Le rachat d’Alstom par Macron devenu président ne doit pas faire oublier qu’il s’est fait à un coût exorbitant et que seule la branche électrique a été rachetée.
→ Cette semaine, Macron a accepté de vendre à l’américain Heico le fleuron français Exxelia qui équipe notamment le Rafale, les sous-marins français et l’A320. Avec la vente d’Exxelia, c’est la souveraineté française qui passe aux mains des Américains.
→ Bon, on a de la chance. Photonis reste (pour le moment) sous pavillon français. Mais avec Macron aux commandes, un tel état de grâce pourrait ne pas durer.
→ Le propriétaire d’Alsa vient de vendre l’usine de Ludres en Meurthe-et-Moselle à l’entreprise italienne Newlat le 1ᵉʳ janvier dernier. L’entreprise ferme donc ses portes après 125 ans de fonctionnement et les petits sachets roses seront dorénavant fabriqués en Allemagne. On pourrait effectivement dire que Macron n’y est pour rien. Mais il est étrange que ce qui est possible en Allemagne ne le soit pas en France.
→ Le confinement puis l’interdiction des boutiques « non-essentielles » ont eu raison de l’entreprise Camaïeu. L’entreprise détenait, en 2018, 11 % de parts de marché du prêt-à-porter féminin en France mais a été ruinée et a dû fermer ses portes définitivement en octobre 2022.
2 600 salariés sont officiellement au chômage mais en prenant en compte les nombreux prestataires avec lesquels Camaïeu travaillait, la liquidation judiciaire pourrait bien avoir un impact sur le double de salariés, indique au journal l’Humanité le délégué syndical Chérif Lebgaa.
→ Le coût vertigineux de l’électricité n’est pas un facteur de faillite uniquement pour les boulangeries. Ce sont toutes les PME qui seront touchées. D’après Euroactiv, 80 % des boulangeries pourraient fermer face à l’augmentation des coûts de production. Mais qu’on se rassure, la baguette de pain vient d’être classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. On ne pourra plus en manger mais on saura qu’elle a existé.
→ Carelide, la dernière usine française de poches de perfusion qui emploie environ 450 personnes et réalise 41 millions d’euros de chiffre d’affaires, est en faillite. Les laboratoires pharmaceutiques français Aguettant et Delpharm, qui ont vu leurs bénéfices exploser grâce au « vaccin » Pfizer anti-covid, semblent vouloir la reprendre. Mais rien n’est sûr à ce stade. Les règles de l’Union Européenne empêchent de rendre les entreprises françaises prioritaires dans les marchés publics.
→ Le plan Transformation 2020 de l’équipementier aéronautique Latécoère avait certes entraîné la suppression de près de 200 emplois en France dès avril dernier mais la bonne nouvelle pour les actionnaires, c’est que l’offre d’achat du fonds américain d’investissements Searchlight Capital a fait s’envoler les actions à la Bourse de Paris. Bon, on perd encore un fleuron français mais gageons que Macron n’en est pas moins satisfait car Latécoère avait une avance technologique dans le “Light Fidelity”, autrement dit sur la communication sans fil qui repose sur l’utilisation de la lumière visible que les Américains vont pouvoir exploiter.
→ En ce mois de février, on apprend aussi que tous les magasins San Marina ferment leurs portes en France : 600 salariés sont au chômage. Mais il va falloir travailler sans travail jusqu’à 67 ans !
→ Airbus est un constructeur d’avion franco-allemand dans le secteur aéronautique et spatial civil et militaire. L’Allemagne y fait la pluie et le beau temps. Ce ne sont pas des Airbus que l’Allemagne a achetés récemment mais des F-35 américains. Dès 2007, le plan de restructuration a touché les Français bien plus que les Allemands, avec 4 300 suppressions d’emplois, la cession de deux sites et le transfert de certaines compétences vers l’Allemagne. Grâce à ce plan, Hambourg a acquis aussi toutes les compétences françaises sur le fuselage et la cabine de tous les appareils, et le savoir-faire français des matériaux composites.
Or Macron est fier de présenter le nouveau projet « européen » : Airbus s’allie avec Dassault pour créer l’avion de chasse européen SCAF. En clair, Dassault livre sa technologie aux Allemands qui se réarment grâce à l’industrie française. Airbus a par ailleurs entrepris d’entrer au capital d’Evidian, la branche d’activités digitales et de cybersécurité d’Atos. Or le nouveau char Leclerc fonctionnera avec un Cloud géré par Evidian aujourd’hui et dirigé par l’Allemagne demain.
→ La Française des Jeux, extrêmement rentable, a été vendue par Macron en novembre 2019. L’état détenait 72 % du capital. Seuls restent 20 %.
→ Il est question de privatiser les aéroports de Paris. L‘État se priverait de revenus conséquents car l’aérien est une activité de plus en plus rentable. Sans compter que les aéroports font partie des « frontières » françaises. L‘État ne serait donc plus maître d’une partie de ses frontières.
Il est bien évident que la liste est non-exhaustive.
Euroactiv souligne que la majorité des PME qui tombent en faillite étaient “saines économiquement et avaient un cahier des charges rempli.”
Mais Macron a préféré bloquer le pays au nom du ” quoi qu’il en coûte”. Rappelons que la Suède qui n’a pas confiné et qui a continué à fonctionner normalement a connu un taux de mortalité Covid inférieur proportionnellement à la France.
On peut continuer à se voiler la face en prétendant que Macron a fait ce qu’il a pu, au vu d’une situation inédite comme celle provoquée par la pandémie. Ou l’on peut ouvrir les yeux et voir que ce qui est fait là, jour après jour, fait partie du projet mondialiste de la Grande Réinitialisation.
Pour preuve, voici ce que déclarait Pierre de Villemarest, ancien des services de contre-espionnage français, qui s’est trouvé par hasard à Davos en 1972. Il a pu se procurer les documents de la réunion et explique qu’un des objectifs était d’avoir 200-300 multinationales qui contrôleraient toutes les matières premières d’ici 20 ans.
Et que toutes les petites & moyennes entreprises devraient soit être aux ordres soit disparaître au profit de l’élite.. Cela rejoint l’esprit du Great Reset de Schwab: automatiser tout, remplacer les petites entreprises par les GAFAM.
On pourra dire ce qu’on voudra, certains chiffres ne trompent pas : d’après Oxfam, la fortune des 10 hommes les plus riches de la terre a doublé tandis que les biens des 99% de l’humanité ont fondu comme neige au soleil. Selon Oxfam,“la fortune des milliardaires a augmenté plus rapidement en 19 mois de pandémie qu’en une décennie entière” Pour ne prendre qu’un exemple :
Bernard Arnault : 76 milliards en 2019→ 172 milliards d’€ en 2023
Quant à la question maintes fois posée de la préférence nationale, le gouvernement répond qu’il faut certes favoriser les entreprises françaises mais plus largement les entreprises européennes : « au niveau européen, le Gouvernement proposera des mesures permettant de clarifier et étendre le dispositif de préférence européenne pour certains marchés de fournitures des entités adjudicatrices, de mieux défendre les secteurs stratégiques européens et de mettre au point des mesures de réciprocité plus efficaces et dissuasives ».
Nous avons vu que cette “préférence européenne” sert surtout à l’Allemagne et qu’elle n’empêche pas les USA de rafler la mise. A quel moment aurons-nous le courage de mettre un terme à la découpe de la France ?
Laurence Esbuiée, 18 janvier 2023, mise à jour le 28 février
bon article